8 juin 2010

SALE TEMPS POUR L'OPTICIEN



Morosité du secteur, stagnation du Chiffre d’affaires, envolée du nombre de points de vente : le secteur de l’optique poursuit sa mue

L’Optique SE CHERCHE et engage des réflexions sur l’avenir de leur métier.
Sur 10 000 magasins en France, la moitié est sous enseigne :

• La spirale prix arrive à ses limites : crédit gratuit, 2ème paires gratuites…
• Les enseignes ont besoin d’un nouveau souffle pour redynamiser l’optique, revaloriser le métier d’opticien et différencier les enseignes les unes des autres
Les pistes de réflexion tournent autour de la redéfinition du métier de l’opticien :
• L’Optique fait partie du paramédical et cette perception auprès des clients a été dénaturée par le côté trop mode et trop discount de certaines enseignes ou magasins indépendants
Des actions sont déjà en cours :
• Malakoff Médéric crée son réseau fermé de 3 000 opticiens :
A peine les réseaux fermés viennent-ils d’avoir l’aval de l’Autorité de la Concurrence que le groupe Malakoff Médéric s’empresse d’annoncer, par la voix de son délégué général Guillaume Sarkozy, la création de son réseau fermé de 3 000 opticiens. De toutes les professions de santé, les opticiens ont été les seuls à accepter le principe de tels réseaux. Pour autant l’avenir des réseaux n’est pas obligatoirement de demeurer fermés et il n’est pas sûr que ce soit l’intérêt des assureurs de les conserver ainsi.

En augmentant le rôle de l’opticien en systématisant la pratique de l’examen de vue et l’adaptation de l’ordonnance initiale, cela permettrait de solutionner le manque de temps ophtalmologique disponible en le réaffectant à des tâches plus exclusivement médicales ou chirurgicales. L’amorçage de flux de clientèle plus importants au sein du point de vente passe donc par l’agrément auprès des assureurs et par une extension de l’intervention directe de l’opticien, shuntant ainsi le goulot d’étranglement du rendez-vous ophtalmo.

• Plus de services à développer car la qualité générale que perçoit le client tant en terme d’accueil que de prise en charge est proportionnelle à sa volonté de dépasser la question prix : un axe à fort potentiel pour sortir de la spirale prix actuelle
• Des marques distributeurs plus fortes pour servir de repères auprès des consommateurs et qui engagent plus fortement les enseignes afin de mieux les différencier.

D.Filio